Val de Saire, en attendant 2024…
Et voilà, un été est passé… Loin des canicules enregistrées sur le pourtour méditerranéen et dans diverses autres provinces, notre Normandie a bénéficié de températures clémentes, certes au prix de précipitations hors norme, parfois un peu déconcertantes. Mais ici, pas de mégafeux ni d’alerte canicule… Et puis, notre région est toujours plus belle lorsque nos forêts grouillent d’une végétation luxuriante et que nos prairies, dans leur écrin bocager, se parent de ce manteau vert qui leur sied à ravir.
Quid de la météo à l’été 2024 ? Mystère et meule de foin. Une chose est certaine en revanche : la température grimpera sur les plans émotionnel et culturel. L’émotion, ce sera pour les 80 ans du Débarquement et de la bataille de Normandie. Nous nous souviendrons de tous ces gamins du monde entier, morts pour libérer notre terre des ténèbres qui l’enveloppaient, de ces milliers de civils normands engloutis dans la tourmente, de nos villes et villages dévastés… Le devoir de mémoire, donc. Côté culture ensuite, nous avons en ligne de mire la prochaine édition du festival Normandie impressionniste, qui ravira tous les passionnés – et ils sont nombreux –, nous n’en doutons pas.
En attendant ces événements majeurs qui placeront à nouveau la Normandie au centre de l’actualité et lui permettront de demeurer visible sur fond de Jeux olympiques, nous vous emmenons cet automne dans le Val de Saire, l’un des territoires les plus attachants de notre cher Cotentin. Nous vous parlerons bien sûr de son histoire, à travers des personnages emblématiques comme le sieur de Gouberville, le génial Tocqueville, ou l’humble poétesse Marie Ravenel. Nous emprunterons le « Tue-Vacques », tortillard qui reliait au début du XXe siècle Cherbourg à Barfleur. Nous poserons le pied sur l’île – presque exotique – de Tatihou ; nous pousserons les portes du fort de la Hougue, ou de l’église de Montfarville qu’un curé de campagne voulut transformer en manière de chapelle Sixtine. Nous évoquerons la géologie, avec des roches forgées dans les entrailles de la Terre à travers des centaines de millions d’années de jeux tectoniques. Plus simplement et plus récemment, nous nous souviendrons des disparus en mer, au large du cap Lévi ou du raz de Barfleur.
La Normandie, dont notre magazine se veut l’humble reflet, est vaste et diverse, et son histoire est d’une richesse sans équivalent. Un petit tour à l’abbaye de Juaye-Mondaye, à la découverte d’une communauté attachante, au musée Eugène-Boudin de Honfleur et à l’hôtel Dubocage-de-Bléville du Havre, pour une remarquable exposition consacrée à l’esclavage, vous en convaincra.
Bonne lecture.
Stéphane William Gondoin et la rédaction