Rouen : l'Historial Jeanne d'Arc (© Clémence Farrell).
Dans les premiers mois de l'année 1431, Jeanne d'Arc est jugée à Rouen au cours de deux procès retentissants, qui la conduisent finalement au bûcher. Trois lieux essentiellement se rattachent au souvenir de l'épopée johannique dans la ville : la tour appelée « Le Donjon », près de la gare ferroviaire, principal vestige du château du Bouvreuil, au rez-de-chaussée duquel on lui montra les instruments de torture ; la place du Vieux-Marché, où elle fut suppliciée ; le palais archiépiscopal, situé juste derrière la cathédrale, où se tinrent certaines séances de ses procès. Sa mémoire fut réhabilitée dans ce dernier lieu, en 1456, après une ultime procédure judiciaire.
C'est entre les murs vénérables de ce palais archiépiscopal, que la CREA (Communauté d'Agglomération Rouen Elbeuf Austreberthe) a décidé d'aménager un espace entièrement dédié à la Pucelle d'Orléans. Un cadre rénové et restauré pour l'occasion, où le visiteur se familiarisera avec l'histoire de Jeanne, mais aussi avec « l'histoire de son histoire ». Sa perception a en effet beaucoup évolué au fil des siècles, depuis la figure dépeinte par les auteurs de son temps jusqu'à l'héroïne de la IIIe République, en passant par l'illuminée mise en scène par Voltaire. Autour d'une destinée aussi extraordinaire ont également prospéré d'innombrables mythes, contestant tantôt la mort de la jeune Lorraine sur un bûcher, tantôt son appartenance même à la gent féminine... Pour un budget total de 10,6 millions d'euros, dont 8,6 consacrés à la seule restauration du palais, Rouen entend ainsi rendre hommage et justice à l'un des personnages emblématiques de la ville, tout en se dotant d'un outil capable de rassasier la soif de connaissance de ses visiteurs venus des quatre coins du globe.
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