Roussins de la Hague et moutons de l'Avranchin, en route pour le pâturage (© Claude Hubert).
Un coup de foudre pour cette petite boule de laine, d'où émergent deux yeux charbonneux que n'aurait pas renié la Brigitte Bardot des années 70, voilà ce qui a décidé Stéphanie Maubé à quitter sa vie citadine et à troquer ses escarpins contre une grosse paire de bottes en caoutchouc. Le mouton de l'Avranchin est né au XIXe siècle, du croisement de races autochtones et de béliers anglais. C'est un animal rustique, adapté à la vie au grand air, aux embruns et aux prairies riches. Il présente en outre l'avantage de s'adapter à de multiples terroirs. « Si on se contente de le gaver en bâtiment », explique Stéphanie, « il fait du mauvais gras. Si on le laisse en revanche s'imprégner du terroir, il donne une chair sublime. » Malheureusement, la survie de l'espèce est menacée par la faiblesse des effectifs et le manque de brassage génétique. Quelques éleveurs, dont notre bergère, se battent donc avec acharnement pour tenter de la sauver. Sur ses 180 brebis, 20 sont des moutons de l'Avranchin et les autres des roussins de la Hague, une race du Nord-Cotentin, mais dont la survie n'est plus désormais menacée. La viande des agneaux est commercialisée sous l'AOC Prés-salés du Mont Saint-Michel et la laine, autrefois très réputée, sert à développer une ligne de vêtements tricotée localement. Du made in Normandie comme on l'aime, commercialisé sous l'appellation La Cotentine Moderne.
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