Le chemin de fer est sans aucun doute la grande révolution du XIXe siècle. Claude MONET, Train dans la campagne, vers 1870, huile sur toile, 50 x 65,3 cm, Paris, Musée d’Orsay, œuvre récupérée à la fin de la Seconde Guerre mondiale et confiée à la garde des musées nationaux en 1950. (© RMN-Grand Palais (musée d’Orsay) /Hervé Lewandowski)
Camille PISSARRO, Port de Rouen, Saint-Sever, 1896, huile sur toile, 65,5 x 92,2 cm, Paris, Musée d’Orsay, legs Enriqueta Alsop au nom du Dr Eduardo Mollard, 1972. (© RMN-Grand Palais (musée d’Orsay) / Franck Raux) ; Auguste Rosalie BISSON et Louis Auguste BISSON, dit BISSON FRÈRES, Rouen, le port maritime, près du pont suspendu, 1857, tirage sur papier albuminé d’après négatif sur verre au collodion, 32 x 44, 5 cm, Honfleur. (Collection Pierre Gaston) |
Pour cette cinquième édition d’un festival à l’écho désormais international, les musées de la région ont une nouvelle fois mis les petits plats dans les grands. Cent cinquante ans après la première exposition impressionniste, les liens unissant la Normandie et ce courant artistique majeur sont toujours aussi forts. La peinture donc, mais aussi un art tout nouveau qui se développe rapidement : la photographie !
Presque tous les grands maîtres de l’impressionnisme ou des courants précurseurs – réalisme et école de Barbizon notamment – ont, à un moment ou à un autre de leur existence, posé leur chevalet quelque part en Normandie. Honneur aux dames avec Berthe Morisot, la figure féminine emblématique du mouvement ; chantre des atmosphères familiales feutrées et des scènes domestiques, elle a séjourné à Fécamp, a peint le bassin de Cherbourg ou la plage des Petites-Dalles. Du côté de ces messieurs, Camille Pissarro s’employa vers la fin de sa vie à saisir l’ambiance si particulière des ports de Rouen, du Havre et de Dieppe. Outre son cher Giverny et son intemporel soleil levant du Havre, Monet a immortalisé les régates et le front de mer à Sainte-Adresse, la cathédrale de Rouen, les falaises d’Étretat ou de Pourville, Honfleur et ses alentours… Eugène Boudin a saisi sur le vif les lumières si changeantes de l’estuaire, ce qui lui valut de la part de Camille Corot le surnom – mérité – de « roi des ciels ». Le discret et timide Louis-Alexandre Dubourg, au travail bien trop méconnu, s’est beaucoup penché sur le monde des travailleurs de la mer de son Honfleur natal. Le non moins timide Johan Barthold Jongkind, également grand amoureux de Honfleur, en a peint les quais et les grands voi...
Il vous reste 94 % de cet article à lire.
DOSSIER « Un été impressionniste avec Claude Monet » (14 pages) :
PRATIQUE
|
ABONNEZ-VOUS À NOTRE NEWSLETTER :NOUS SUIVREPRATIQUE
|