(© Conseil régional de Normandie / National Archives USA)
Un char Shermann de la 2e division blindée française débarquant d’un LST le 2 août 1944, sur la côte orientale du Cotentin.Dans notre numéro précédent, nous avons laissé les Alliés le 13 juin, avec une tête de pont, certes un peu précaire mais unifiée, depuis l’estuaire de l’Orne jusqu’aux portes de Montebourg, dans le Cotentin. Ils ont maintenant deux objectifs majeurs : prendre d’abord Cherbourg pour disposer d’un port en eaux profondes, s’emparer ensuite de la ville de Caen. Une fois ces buts atteints, ils vont encore longtemps se heurter à une résistance farouche avant de réussir, dans le courant du mois de juillet, à effectuer la percée décisive.
Le lendemain, 14 juin, est un grand jour pour la France libre : un immense général portant deux étoiles au képi pose le pied sur le sol métropolitain après quatre ans d’exil. Nous nous trouvons à la limite des communes de Courseulles-sur-Mer et de Graye-sur-Mer, sur le secteur codé « Juno », dans le cadre de l’opération Overlord, au milieu d’un régiment canadien en cours de débarquement. Il grimpe à bord d’une jeep qui l’emmène au QG du general Montgomery, où lui est dressé un tableau encourageant de la situation. Cependant, le but principal de Charles de Gaulle est éminemment politique : « Je tiens à marquer sans délai, qu’en tout point d’où l’ennemi a fui, l’autorité relève de mon gouvernement. » C’est que le spec...
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