Installation de la motte castrale au parc Ornavik, le 30 mai dernier. L’inauguration a eu lieu le 8 juillet 2024. (© Ornavik)
Ornavik permet de voyager à travers le temps, dans les univers des Carolingiens, des Vikings et de leurs descendants Normands du XIe siècle. En attendant l’ouverture en 2026 du centre d’interprétation viking, le parc à thème vient de recevoir une nouveauté de taille, une imposante tour maîtresse pour coiffer le sommet de sa motte castrale. Ces châteaux de terre et de bois étaient la norme au XIe siècle, et les Normands, sitôt débarqués outre-Manche, en élevèrent deux, l’une à Pevensey, l’autre à Hastings. La Tapisserie de Bayeux représente d’ailleurs de manière vivante et colorée la construction du premier. Ces mottes furent ensuite largement utilisées par les conquérants pour quadriller l’Angleterre et y asseoir leur domination. C’est à l’emplacement de l’une d’entre elles, par exemple, que le Conquérant lança le chantier de l’énorme tour de Londres.
En Normandie, il reste également quantité de ces buttes artificielles, autrefois dotées d’une, voire de deux basses-cours. On en trouve encore quelques-unes en milieu urbain (Sées, Le Havre…), mais surtout dans les campagnes et leurs villages (Bretteville-du-Grand-Caux, Gonfreville-Caillot, Moulins-la-Marche…), et en milieu forestier (Maulévrier-Sainte-Gertrude, Grimbosq…). C’est d’ailleurs celle de Grimbosq – au lieu-dit Olivet –, bien connue grâce à des fouilles réalisées dans les années 1970, qui a servi de modèle à celle d’Ornavik. De quoi renfoncer l’attractivité du magnifique domaine de Beauregard, aux portes de Caen.
Vestiges de la motte castrale d’Olivet, à Grimbosq. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)
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