Bernard Le Bouyer de Fontenelle. 1657–1757 (© Guillaume Néel)
Lui aura échoué à être centenaire à… un mois près ! Né un 11 février, il passe de vie à trépas quelque 99 ans, dix mois et une poignée de jours plus tard. C’est ballot… Neveu des deux Corneille, excusez du peu, il montre des dispositions dans à peu près tous les domaines de la littérature, poésie, tragédie, comédie et même philosophie. Du jus de cervelle made in Normandie que l’on peut lire, par exemple, dans les Dialogues des morts, les Entretiens sur la pluralité des Mondes, la Digression sur les anciens et les modernes… Élu à l’Académie française en 1691, il s’assoit confortablement pour un bon bout de temps dans le fauteuil n° 27. Il n’a pourtant pas que des amis en son temps, pour avoir participé à la querelle dite « des Anciens et des Modernes » aux côtés des seconds. On lui connaît notamment pour adversaires irréductibles Boileau, Racine, La Bruyère… Tous étaient ou seront membres de l’Académie. On imagine volontiers une ambiance très sympa sous la Coupole, entre toutes ces têtes perruquées et soigneusement poudrées ferraillant à coups de bons mots, de vers vachards et autres proses assassines. Rouennais d’origine, Fontenelle ferme les yeux à Paris. Voltaire dira de lui : « On peut le regarder comme l’esprit le plus universel que le siècle de Louis XIV ait produit. » Parole de connaisseur !
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