Orderic Vital. 1075 - v. 1141. (© Guillaume Néel)
Lui, nous ne vous cacherons pas que nous l’adorons. Il n’est ni plus ni moins que le premier de tous les historiens normands. Et pourtant, Orderic ne l’est pas, normand, puisque né à Atcham, en Angleterre. Lui-même se dit de race « angligena », c’est-à-dire anglaise, mais, à l’âge de dix ans, il est confié par son père à l’abbaye bénédictine de Saint-Évroult, dans les confins du pays d’Ouche, après avoir suivi durant cinq ans l’enseignement d’un maître en Grande-Bretagne. De cette abbaye normande il ne sortira pratiquement plus, sauf à l’occasion de quelques voyages ponctuels, ce qui ne l’empêchera nullement de garder les yeux grands ouverts braqués à la fois sur le passé et sur son temps. Orderic se montra un témoin fiable, fustigeant les errements de tel ou tel féodal, louant les efforts de tel ou tel prince. Il travailla sur des sources généralement solides, les soumettant à son esprit critique et n’hésitant pas à avouer son ignorance lorsqu’il n’était pas sûr de lui. Une rareté à cette époque. Pas tout à fait encore un historien au sens moderne du terme, certes, mais indéniablement un précurseur, un visionnaire !
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