Le château d’Ételan, oasis de paix et de sérénité. (Photo Alexandre Vernon © Patrimoine Normand)
Sur le haut plateau qui domine la vallée de la Seine, dans l’écrin de verdure du Parc de Brotonne, le château d’Ételan est une perle de la Renaissance. Au milieu de la campagne normande, il apparaît hors du temps, comme un oasis de paix et de sérénité. Beaucoup de grands personnages, dans un décor inchangé depuis des générations, ont subi son charme dont : François Ier qui venait y chasser, Catherine de Médicis, régente du royaume, accompagnée de son fils Charles IX, Henri IV, Michel de l’Hospital, Voltaire, André Caplet, compositeur… avec de nos jours des visiteurs en nombre.
Aujourd’hui, le château d’Ételan a recouvré un peu de son faste d’antan grâce à ses propriétaires, Monsieur et Madame Boudier, grâce aussi à l’Association des Amis du Château d’Ételan que préside actuellement M. René Millet, à ses artisans et à ses artistes qui ont œuvré avec cœur à la rénovation du bâtiment et du site.
Par la grâce d’un cheval
Il faut dire qu’il y a quarante ans, le château était en piteux état, envahi par les ronces et les orties, sans toiture, et les murs prêts à s’écrouler. Il avait été question même de le démolir. Pendant de nombreuses années, il avait été abandonné et durant la guerre, les armées allemandes d’occupation y avaient occasionné des dégâts considérables provoquant même un incendie destructeur En 1975, Jacques Boudier avait laissé son cheval en pâture dans le grand parc du château. Et il venait le voir régulièrement. En regardant par la même occasion ce château qui se délabrait chaque jour davantage, il se désolait. En même temps, un étrange sentiment d’attachement l’envahissait malgré lui. Aussi quand le propriétaire, un industriel du Nord, qui avait échoué dans son projet de transformation du bâtiment, lui proposa de l’acheter, un immense espoir le submergea… et s’il pouvait donner vie à ce château historique ? Ce ne fut pas sans discussions effrénées au sein de la famille Boudier, ni sans hésitation, avec aussi une pointe d’envie. Avec leurs trois enfants, ils habitaient Le Havre et ils se voyaient mal s’installer dans un château en ruine. Finalement, ils décidèrent d’emménager à Ételan en 1975, dans la mai...
Il vous reste 94 % de cet article à lire.
PRATIQUE
|
ABONNEZ-VOUS À NOTRE NEWSLETTER :NOUS SUIVREPRATIQUE
|