Vue du château de Tancarville dans le Taylor et Nodier lithographié par Jean-François Robert d’après Auguste Jacques Régnier (1787-1860) qui était un paysagiste et peintre d’histoire alors reconnu. Le château se dresse, élancé, surgissant de la forêt et dominant le large cours de la Seine. Ce château surplombe en effet directement le grand fleuve comme une burg des bords du Rhin et a beaucoup inspiré les illustrateurs du Taylor et Nodier, comme nous allons le voir dans les exemples qui suivent. (© Coll. Georges Bernage)
L’église de l’ancien prieuré de Graville domine l’estuaire de la Seine, légèrement en amont du Havre. Nous la voyons représentée ici, côté nord, par Villeneuve et lithographiée par Engelmann en 1821 dans le Taylor et Nodier. Le ciel menaçant et l’éclairage en clair-obscur est typique de la forte atmosphère romantique présente dans les deux volumes de cette œuvre. (© Coll. Georges Bernage) |
Plusieurs expositions, ayant pour thème Voyages pittoresques 1820-2009, se sont tenues en Normandie l’année dernière, rappelant la redécouverte romantique de notre région au début du XIXe siècle. Revenons sur cette grande période.
Ainsi, du 16 mai au 16 août 2009, l’exposition La Normandie romantique s’est tenue au musée des Beaux Arts de Rouen, La Normandie monumentale a été présentée au musée Malraux du Havre et La Normandie contemporaine était évoquée au musée des Beaux Arts de Caen. Un magnifique catalogue relié de 544 pages a été publié à l’occasion de ces expositions. La première, qui s’est tenue à Rouen, la plus intéressante, a eu le mérite de présenter au public une fantastique iconographie romantique. Un bon tour d’horizon d'œuvres romantiques, principalement des lithographies, consacrées à la Normandie, qui était alors le sujet de prédilection des artistes graveurs et lithographes, tant anglais que français.
Cette explosion artistique a été favorisée par le développement de la lithographie. Ce procédé fut découvert et mis au point par Aloys Sennefelder (1771-1834) en 1796, à Munich. En France, malgré quelques timides essais, ce procédé est importé à Paris en 1814, par le comte Charles-Philibert de Lasteyrie et perfectionné par Godefroy Engelmann, imprimeur lithographe à Mulhouse puis à Paris. Le procédé de la lithographie consiste à dessiner avec une encre ou un crayon spécial, directement (et à l’envers) sur un calcaire à grain très fin et serré. La pierre est ensuite lavée avec une solution acidulée attaquant les surfaces non couververtes par le trait, puis elle est encrée et passée sous la presse à impri...
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