Château de Caen : l’exil du Gouverneur. Le discours de Jean-Yves Marin, dans la salle de l’Échiquier de Normandie, en présence de Philippe Duron et de René Garrec. (Photo Thierry Georges Leprévost © Patrimoine Normand)
Jean-Yves Marin pendant les fouilles aux pieds du rempart nord, entre l’Échiquier et la terrasse d’artillerie. (Photo Thierry Georges Leprévost © Patrimoine Normand) |
Le 25 septembre, au cours d’une mémorable cérémonie dans la salle de l’Échiquier, Jean-Yves Marin a fait ses adieux au Musée de Normandie. Si sa nomination à Genève lui ouvre un nouveau chantier dans lequel il engagera l’esprit passionné qui l’a toujours animé, son départ de Caen crée un vide sidéral dans la sphère intellectuelle de la Normandie tout entière.
« Gouverneur du château ». C’est ainsi que, dans son éloge, le sénateur René Garrec l’a désigné, juste avant de lui remettre les insignes de Chevalier dans l’Ordre National de la Légion d’Honneur. Un surnom plaisant et pertinent, pas seulement parce que le Musée qu’il dirigeait était situé dans l’ancien Palais des Gouverneurs, mais aussi, mais surtout, parce que le château actuel fut à la fois son domaine et son œuvre.
Un Caennais avant tout
Un Caennais avant tout Né à Caen en 1955, Jean-Yves Marin poursuit toutes ses études dans la ville de Guillaume le Conquérant, ce septième duc de Normandie qui allait exercer une influence décisive sur sa vocation d’historien. Après le Lycée Malherbe et l’université, d’où il sort en 1979 pourvu d’une maîtrise d’archéologie médiévale avec mention très bien, il parfait sa formation auprès de son mentor, le doyen Michel de Boüard, sauveteur du château après la guerre, organisateur des fouilles du site et fondateur du Musée de Normandie. Il contribue alors à la connaissance des origines de Caen, notamment au Moyen Âge, et obtient en 1980 son Diplôme d’Études Approfondies en Archéologie mé...
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