La tannerie Lefèvre sur les bords de la Laize à Fresney-le-Puceux. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)
Le séchoir de la tannerie à volets. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand) |
Aujourd’hui, le cuir est toujours apprécié pour ses grandes qualités, mais il fut un temps pas si lointain ou celui-ci était indispensable pour la réalisation des selles, des attelages et quantité d’objets. Des tanneries normandes fournissaient les artisans. La concurrence étrangère mit fin à cette industrie dans notre région.
Parce que la Normandie est riche en forêts de chênes, une terre d’élevages parcourue de nombreux cours d’eau et tournée vers la mer avec ses ports, elle devait devenir une région propice à la tannerie. Sa proximité avec les régions du nord de la France et de l’Angleterre, son passé historique très lié avec ces contrées on fait venir de nombreux « horsains » professionnels du tannage.
Cependant, si nous possédons beaucoup de renseignements sur l’industrie textile et métallurgique, il est difficile d’obtenir des ouvrages synthétiques sur l’industrie de la tannerie en Normandie et encore moins sur les tanneries du Cinglais, bien que celles-ci soient pourtant une des pages importantes de l’histoire des tanneries normandes.
En Normandie, il existait des tanneries de village telles que celles de Clinchamps-sur-Orne, Grimbosq, des tanneries de bourgs comme celle de Thury-Harcourt, qui dataient du Moyen Âge et qui produisirent du cuir grâce à leur très proche proximité avec la forêt environnante. Elles eurent la clientèle des seigneurs et artisans, mais aussi plus tard, comme à Bretteville-sur-Laize, qui devint un centre de tannerie important grâce à l’approvisionnement de chênes, de peaux et la vente du cuir. Il y eut bien sûr d’autres centres de tannerie insérés dans les villes comme à Cherbourg, Rouen, Avranches, Bayeux, Falaise et qui produisirent des cuirs avec chacune d’elles une spé...
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