La porcelaine de Bayeux. Coupe et son présentoir de la période Langlois, vers 1815. Décor or au feu de moufle. INVC 2580, achat de la ville de Bayeux, 1994. MBG : noté pour Musée Baron-Gérard. (Photo Erik Groult © Patrimoine Normand)
Vue générale de l’exposition, un millier de pièces, remarquablement présentées. (Photo Erik Groult © Patrimoine Normand) |
Une importante exposition consacrée à cette production normande nous permet de mieux connaître les styles utilisés de 1812 à 1951.
La porcelaine de Bayeux, toujours très recherchée, est l’un des chapitres majeurs de la brillante et longue histoire de la céramique normande. Elle prend la suite des poteries glaçurées du Pré-d’Auge ou des faïences de Rouen, des XVIe-XVIIe et XVIIIe siècles. Dans le Bessin, elle prend ses racines dans une longue tradition. Une bonne terre argileuse à proximité de vastes forêts avait permis la production des superbes pavés polychromes au Molay, à l’ouest de Bayeux, aux XIIIe et XIVe siècles. Dans le même secteur, les ateliers du Tronquay et de Noron prennent la relève à partir de la fin du XVIIe siècle. Cette production sera initialement liée à l’activité laitière.
Paradoxalement c’est à Valognes qu’il faut chercher l’origine de la porcelaine de Bayeux. Le début de cette production se situe quelques décennies après la découverte des secrets de la porcelaine de Chine, découverte tout d’abord réservée à la manufacture de Sèvres, par monopole royal. En 1792, M. Le Masson, maître-tourneur venu de Paris, s’installe à Valognes pour tirer partir d’un kaolin extrait sur la commune des Pieux. Mais l’affaire va connaître des difficultés financières. Après neuf années de belles pro...
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