La statue de Marcel Proust, signée du sculpteur brésilien Edgar Duvivier, accueille les visiteurs de la Villa du Temps retrouvé. (© Stéphane William Gondoin)
La célèbre digue de Cabourg et le Grand-Hôtel, vers 1900. (© Coll. Stéphane William Gondoin) |
Il y a cent ans de cela, le 18 novembre 1922, l’auteur d’À la recherche du temps perdu s’éteignait à son domicile parisien, des suites d’une pneumonie. L’occasion pour nous de revenir sur un passage précis de son œuvre, qui concerne directement la Normandie.
Thierry Georges Leprévost avait à plusieurs reprises abordé dans nos colonnes diverses thématiques autour de l’œuvre de Marcel Proust, mettant notamment en évidence les liens existant entre Cabourg et la commune littorale imaginaire de Balbec1. Tel le célèbre Combray, qui sublime le village bien réel d’Illiers (Eure-et-Loir), écrin de tant de ses souvenirs d’enfance – la maison de la tante Léonie, avec la célèbre madeleine ! –, « Balbec est une pure création de l’esprit. Proust en fera sa cité intérieure, une ville mythique bâtie à l’échelle de son génie littéraire. » Tout en s’inspirant, pour la construire, d’endroits bien réels qu’il avait fréquentés.
Le fantasme de Balbec
Du côté de chez Swann, le premier volume de La Recherche, se déroule exclusivement à Combray et à Paris. Balbec n’y apparaît que de loin en loin, simple nom d’abord énigmatique à la consonance toute normande, dont on devine qu’il recèle bien des souvenirs. De quoi permettre au narrateur de retrouver le chemin vers un passé qu’il chérit, à la manière d’un petit Poucet semant ses cailloux de...
Il vous reste 94 % de cet article à lire.
PRATIQUE
|
ABONNEZ-VOUS À NOTRE NEWSLETTER :NOUS SUIVREPRATIQUE
|