Une remise de prix dans l’atmosphère résolument proustienne et « Belle Epoque » du Grand Hôtel de Cabourg, Miguel de Beistegui est à la tribune. (Photo Thierry Georges Leprévost © Patrimoine Normand)
Le 17 novembre 2007, le Cercle Littéraire Proustien de Cabourg-Balbec a décerné sa 4e Madeleine d’Or à Miguel de Beistegui pour son essai Jouissance de Proust. C’est la première fois que l’association culturelle distingue un philosophe.
« Pour une esthétique de la métaphore ». Le sous-titre donne le ton d’un livre qui nécessite chez le lecteur beaucoup d’attention, en même temps qu’une bonne connaissance de l’œuvre proustienne. A quarante-et-un ans, Miguel de Beistegui enseigne la philosophie à Londres et à Milan. Spécialiste de Heidegger, il est déjà l’auteur de plusieurs ouvrages de réflexion d’un niveau élevé.
On avait eu en 2001 un premier lauréat graphiste, Stéphane Heuet, pour son adaptation en bande dessinée de Combray et de À l’ombre des jeunes filles en fleurs. En 2003, c’est Marie-Agnès Barathieu, auteur de Les mobiles de Proust, qui reçoit le trophée. Une historienne, Évelyne Bloch-Dano (qui cette année présidait le jury) signe en 2005 une étude sur la mère de l’écrivain, Madame Proust. Par cette quatrième distinction biennale, le cercle cabourgeais pénètre au cœur de la littérature proustienne et met en exergue une dimension philosophique méconnue.
L’association est à ce jour la seule au monde qui remette un prix à un auteur pour un livre consacré à Marcel Proust. Elle aurait pu comme tant d’autres voir le jour à Paris. C’est pourtant sur la côte Fleurie qu’elle est née au début de ce millénaire, contribuant ainsi à l’enrichissement du patrimoine normand.
Façade du Grand Hôtel de Cabourg. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)
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