Abbaye Saint-Wandrille. Restes du XIIIe siècle du mur nord de la nef de l’église. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)
L'abbaye Saint-Wandrille en 1742. (© Abbaye Saint-Wandrille) |
Il est des lieux où souffle l’esprit. Ainsi cet étroit vallon de la Fontenelle, là où coule, dans un silence apaisant, une modeste rivière affluente de la Seine, a toujours été un coin de paysage rayonnant de haute spiritualité. Entourée de forêts touffues et jadis formée de marécages, c’est une oasis de silence propice à la méditation et à la prière. Un vrai paradis.
Saint Wandrille et son engagement dans la foi
C’est cet endroit que choisit au VIIe siècle un saint ermite du nom de Wandrille pour y fonder une abbaye. Ce qui fait de cette abbaye la plus ancienne de Normandie recélant en ses murs et en ses augustes ruines des parcelles du temps écoulé dans son immuabilité et qu’aujourd’hui encore des moines perpétuent par leur présence.
Wandrille était un personnage de haute lignée d’une famille noble d’Austrasie proche parent des pépinides. Il occupait des fonctions importantes à la cour du roi Dagobert quand, après son mariage, il décida de se retirer du monde et de se consacrer à la vie monastique. Recherchant un modèle de vie correspondant à ses pieuses aspirations, il se mit en route par les routes de France et d’Italie. En chemin, il s’arrête à l’abbaye de Romainmôtier, au pays de Vaud, où pendant dix ans il s’imprégnera des règles austères de Saint Colomban qu’il associera à celles de Saint Benoît dont il était disciple. En direction de l’Irlande, il fait une halte à Rouen où son ami Saint Ouen, éveque de Rouen, lui propose de s’implanter dans la région, dans le vallon de la Fontenelle en particulier, afin d’y évangéliser toute la campagne cauchoise restée païenne, encore marquée par les invasions barbares. Nous sommes en l’an 649. L’aventure de l’abbaye de Fontenelle peut co...
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