Exposition « Un phare pour l'art - l’Académie Julian à Honfleur (1949-1957) » au musée Eugène-Boudin à Honfleur. René Décrion (1925-1952) Honfleur, 1950 ? (Coll. Dominique Decrion © Illustria)
Qui ne s’est pas demandé un jour, en passant devant le phare de l’ancien hôpital, à Honfleur, ce que pouvait bien évoquer l’inscription parlant d’un lieu « réservé aux artistes peintres et sculpteurs boursiers » de l’Académie Julian ?
En 1949, le sculpteur André Almo Del Debbio (1908-2010), co-directeur de la fameuse école privée de peinture et de sculpture fondée par Rodolphe Julian à Paris en 1867, découvrait en effet le phare de l’hôpital de Honfleur ; il suggérait alors l’idée que l’Académie Julian en fasse l’acquisition et y envoie chaque été le lauréat de son prix de peinture, afin qu’il puisse s’exercer sur le motif, comme d’autres artistes célèbres l’avaient fait avant lui.
À partir de 1950, le phare de l’hôpital devient un outil au service de l’art en même temps qu’un motif iconographique. C’est ainsi que la ville accueille de jeunes peintres – parmi lesquels René Décrion, Lee Owens, Alain-Paul Gerbaud ou encore François-Xavier Lalanne, le futur sculpteur animalier – et devient le théâtre d’une expérience aussi singulière que brillante durant quelques années. Ce sont ces artistes que l’exposition présente au travers d’environ 70 peintures, dessins et sculptures enrichis de nombreux documents d’archives inédits (lettres, photographies). Depuis la plateforme supérieure du phare, les jeunes lauréats nous livrent ainsi un aperçu singulier de la cité (ses rues, ses toits, ses bassins) et des motifs maritimes qui l’entourent.
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