Patrimoine normand

Le château médiéval de Lillebonne (suite)

Jeudi 31 Janvier 2008
Le château médiéval de Lillebonne (suite)

La grande salle du château de Lillebonne, vue du nord-ouest, par Truchet, en 1820. De prime abord, cette lithographie ne semble pas très originale. Un examen attentif montre cependant que l’auteur a distingué la baie située à l’extrémité orientale du mur. Non seulement l’ou­verture ne comporte pas de division intérieure, mais l’arc qui la ferme est complexe, alors que les autres sont surmontées par un simple rouleau. (© Coll. Érik Follain) 


Erik Follain

Extrait Patrimoine Normand n°57
Par Érik Follain & Dominique Pitte

 
La connaissance de certains monuments médiévaux de la région doit beaucoup aux historiens, architectes ou artistes qui ont sillonné la Normandie dans la première moitié du XIXe siècle. Sur cette lithographie de L.Atthalin de 1821, on aperçoit un topographe à l’œuvre au fond du fossé entourant le donjon du château de Lillebonne. (© Coll. Érik Follain)
La connaissance de certains monuments médiévaux de la région doit beaucoup aux historiens, architectes ou artistes qui ont sillonné la Normandie dans la première moitié du XIXe siècle. Sur cette lithographie de L.Atthalin de 1821, on aperçoit un topographe à l’œuvre au fond du fossé entourant le donjon du château de Lillebonne. (© Coll. Érik Follain) 

Une étude critique de quelques représentations de la forteresse au XIXe siècle.

Le château de Lillebonne fait partie de ces monuments mal documentés du point de vue historique, ayant connu d’importantes destructions au XIXe siècle, pour lesquels les représentations graphiques et artistiques constituent une source irremplaçable de renseignements. C’est en confrontant plusieurs d’entre elles que nous avons pu présenter, dans le numéro précédent de Patrimoine Normand, une proposition de restitution de l’élévation du bâtiment abritant la grande salle. Nous poursuivons aujourd’hui notre démarche, en invitant le lecteur à pénétrer dans cette salle, reconstituée graphiquement.

Nos recherches ont porté sur d’autres parties du monument. Notre analyse des représentations anciennes nous a conduit à nous intéresser à la courtine est, où certains dessinateurs ont placé un accès à la forteresse.

 

La grande salle du château, d’après les gravures du xixe siècle

Il n’est pas inutile de revenir sur les points particuliers de la documentation qui nous ont permis d’être aussi précis dans la reconstitution de son élévation. La localisation et l’emprise du bâtiment sont fournis par le plan publié en 1767 par le comte de Caylus, dont les travaux ont déjà été évoqués. Le document comporte une échelle en toises qui permet de restituer un édi...

 

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