Un marché qui prend ses aises dans tout le centre-ville. (© Jean-Luc Péchinot)
Antony Bohème, vendeur de volailles vivantes. (© Jean-Luc Péchinot) |
Ce fut l’un des grands marchés de Normandie. Le marché de L’Aigle, quatrième ville de l’Orne, a certes perdu de sa force, mais avec son boucher chevalin, son réparateur de bottes et ses petits vendeurs de « complément de jardin », il reste un de ces lieux typiquement français qui, l’été, attirent les Anglais.
« Tous les mardis matin, il y a dans la ville de Laigle un marché où l’on vend des légumes, du beurre, des œufs, du fromage, des fruits et autres choses excellentes », se réjouissait l’illustre comtesse de Ségur dans son roman Les Petites Filles modèles, suite de son célèbre Les Malheurs de Sophie, publiés en un temps (1858) où la cité de L’Aigle s’écrivait sans apostrophe. L’ayant gagnée en 1961, comme pour s’anoblir, la petite ville compte aujourd’hui 8000… Aiglons. Capitale du pays d’Ouche, elle a toujours été très commerçante, son immense champ de foire ayant été une place forte de la vente de bestiaux en Normandie. Datant du Moyen Âge, son marché du mardi connut aussi une forte renommée avant-guerre, quand les cultivateurs venaient encore à cheval. Tous les restaurants avaient leur écurie et il n’était pas rare qu’en fin d’après-midi, ce soit ledit cheval qui ramène son maître à la ferme, car le calva avait alors un goût de « rev...
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