La remise en plomb d’un vitrail restauré : une étape essentielle… et sans risque. (© Gwendoline Guillou)
Gwendoline Guillou a fait part de son inquiétude en intervenant au château du Blanc-Buisson devant les membres de l’association Vieilles maisons françaises.(© Virginie Michelland) |
Que seraient nos églises et nos cathédrales sans leurs vitraux ? Chaque chantier de restauration est l’occasion de leur rendre des couleurs. Si les professionnels perpétuent un savoir-faire lumineux, leur horizon est obscurci par une mesure européenne qui vise, ni plus ni moins, à interdire l’utilisation du plomb.
Maître verrier d’art et meilleure ouvrier de France, Gwendoline Guillou a confié son inquiétude aux membres de l’association Vieilles maisons françaises, lors d’une visite de la chapelle du château du Blanc-Buisson, éclairée par une baie du XIXe siècle restaurée par ses soins.
La mesure qui fâche
Le plomb fait partie des matériaux soumis au règlement REACH (Registration, Evaluation, Authorisation and Restriction of Chemicals). Sous l’égide du Parlement européen et, pour les entreprises françaises, du ministère de la Transition écologique et solidaire, il s’agit de surveiller l’utilisation des substances chimiques dans l’industrie et l’artisanat, pour préserver la santé et l’environnement.
Rien à redire, sur le papier, à ce système en vigueur depuis 2007. Mais voilà que la Suède a demandé l’inscription, en annexe 14 du REACH, d’une mesure qui risque de provoquer une hécatombe chez les professionnels du vitrail : la diminution drastique du taux de plombémie dans l’organisme des pro...
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