À gauche : proposition de restitution de la colonne avec mise en place des éléments vus par M.Torcy en 1789 et des deux tambours recueillis en 1992. Le Jupiter à l’anguipède figuré ici est le groupe statuaire le plus courant que l’on trouve au sommet de ce type de monument. (© Érik Follain) ; à droite : Fouilles archéologiques, rue des Carmes en 1992 où les tambours ont été découverts. (© Dominique Pitte)
![]() Photographie du tambour supérieur. (© Érik Follain) |
Dans le courant de l’année 1992, la construction d’une surface commerciale au numéro 85 de la rue des Carmes, à Rouen, a été précédée par une fouille archéologique. Le terrain objet de cette recherche était intéressant à plus d’un titre : inclus à l’intérieur du castrum (partie fortifiée de la plupart des capitales de la Gaule romaine après la crise du IIIe siècle) et limité à l’est par le cardo maximus (axe principal nord-sud de la ville), il se situait dans le prolongement direct de vestiges antiques monumentaux repérés et étudiés en 1789 et en 1981.
Au centre et au sud de la parcelle, les fouilles ont révélé l’existence de constructions antiques, probablement publiques, que plusieurs indices convergents incitent à rattacher aux thermes publics de Rotomagus (Rouen). Parmi ces maçonneries il faut signaler l’existence de deux égouts de fort gabarit ; les nombreux éléments de décor retrouvés indiquent que les bâtiments qui occupaient cet espace au IIIe siècle étaient richement décorés.
Dans un remblai correspondant à l’abandon de ces constructions, à la charnière des IIIe et IVe siècles, deux tambours de colonnes remarquables par leurs décors richement sculptés ont été recueillis. Le rapprochement de cette découverte avec celle d’un socle très particulier faite en 1789 par M.Torcy, architecte, suggère l’existence à Rouen d’un petit monument, habituellement plus courant dans les Germanies romaines, appelé colonne au Jupiter à l’angui...
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