Croquet en malle couverte cuir, Maison JORELLE. (© Éric Catherine)
C'est aujourd'hui Jean-François Jorelle qui dirige la maison JORELLE, fabricant de jeux en bois à Bézu-Saint-Éloi dans l'Eure. (© Éric Catherine) |
Il était une fois dans un charmant village du Vexin normand, en lisière de la forêt de Lyons, un garçon de 8 ans qui aimait se balader au milieu des arbres, son petit couteau dans la poche. Avec le bois qu’il glânait, il fabriquait toutes sortes d’objets qui lui valaient un grand prestige auprès des autres enfants. Ainsi commence en 1850, l’histoire d’Alfred Jorelle ou la passion d’un enfant qui rêvait de fabriquer des jouets en bois.
Dans cet environnement au milieu du XIXe siècle, il n’est pas surprenant que le jeune Alfred se soit passionné très tôt pour le travail du bois. La forêt de Lyons approvisionnait alors de nombreuses industries, dont les verreries qui prospéraient grâce à l’abondance et la proximité des arbres.
Mais, une raison bien plus forte encore, une raison viscérale le poussait instinctivement à aimer cette activité. Au XVIIIe siècle, son ancêtre Gédéon Jorelle, menuisier tonnelier né en 1723, avait insufflé l’esprit du bois à une longue lignée de garçons, prolongeant du même coup le nom et la transmission d’un savoir à toute une dynastie dont les descendants poursuivent encore l’œuvre aujourd’hui. Né en 1754, Jean, le fils de Gédéon prend la suite du père, puis c’est le tour de Jean-Julien, qui a vu le jour en 1776. Suivant l’exemple des anciens, il devient compagnon menuisier. Louis-Julien né en 1825, deviendra menuisier-vannier. En 1842, Alfred dort dans son berceau, ignorant tout du destin qui l’attend. Fidèle à ses ancêtres, il est appelé à poursuivre une saga familiale, dont il va pourtant transformer défini...
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