Daniel Bourdelès et Marcel Dalarun, en plein travail d’adaptation musicale. (© Rémi Pézeri)
Marcel Dalarun est aussi violoniste ; cela explique sans doute la musicalité spontanée de ses vers. (© Archives Magène) |
Mais que je pouorrais à men leisi
Marchi tréjous tchu pa-dessus tête
Byin d’s euns prêcheraient il est paé byin
Mais i ya ryin qu’oppose à yète
Le cyil et la mé seraient pêquevêchis
Le solé reliserait sauns décessi
Pouor égaluaer la terre entyire.
A men leisi : à ma guise, à mon rythme, en toute liberté, en prenant le temps qu’il me faut… Le temps, Marcel Dalarun a su le prendre. À 82 ans, il signe là son premier recueil de poèmes : 75 œuvres, dont 32 avaient déjà été mises en chansons par Daniel Bourdelès.
Il faut dire que Marcel Dalarun est président de Magène. Une vieille histoire que raconte le compositeur du groupe, l’un des piliers de l’association : « En 1987, une exposition sur la langue normande est organisée à Coutances. Je viens y rencontrer un « spécialiste » pour évoquer avec lui la possibilité de promouvoir le normand par la chanson et le disque. Très vite, l’œil de l’expert se met à briller. Nous sommes sur la même longueur d’onde. Je suis épaté par cet enthousiaste résolument optimiste qui ne tarit pas d’émerveillement pour sa langue première, le nor..
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