Statue de Napoleon Ier, à Rouen. (© Stéphane William Gondoin)
On le sait : le premier empereur des Français entretenait avec les îles des relations pour le moins… compliquées… Depuis le démontage de sa statue du parvis de l’hôtel de ville de Rouen, afin de l’envoyer en restauration, une lancinante petite musique se faisait entendre pour ne pas l’y réinstaller, mais plutôt pour expédier le personnage méditer sur ses « mauvais actions » à la pointe de l’île Lacroix. Une île, encore… Au terme d’une consultation citoyenne à laquelle 4 080 Rouennais ont participé, 68 % des votants ont opté pour le retour de l’œuvre de Vital Gabriel Dubray sur son socle, à la place d’honneur. Une majorité d’électeurs ont par ailleurs préconisé l’affichage d’éléments permettant « de replacer cette statue dans son contexte historique et politique » (on s’imagine que les oreilles - en bronze - de « Napo » vont bien siffler, offrant ainsi sur un plateau un prétexte aux vandales qui ne manqueront pas de se manifester1), mais aussi de renforcer la place des femmes dans l’espace public, ce à quoi nous ne pouvons que souscrire. Reste la question de fond : Napoléon n’était certes pas un saint, comme nous l’avons déjà écrit, mais la volonté d’imposer d’une relecture culpabilisante, et surtout politique de notre Histoire, est de plus en plus présente dans le débat public. Quand les querelles d’aujourd’hui s’insinuent dans le passé avec tout ce qu’elles portent d’anachronismes et d’indignations sélectives, ce n’est jamais très bon signe.
Dans le même temps, la récente rénovation et la reconversion de l’aître Saint-Maclou viennent de se voir décerner un prix national par les prestigieux Rubans du Patrimoine. Voilà comme on aime à entendre parler de la métropole normande.
L’aître Saint-Maclou. (© Rodolphe Corbin)
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