Houlgate. Le front de mer très prisé par les vacanciers avec des villas de style différents. Au premier plan à droite, une villa avec des fenestrages d’inspiration Renaissance qui la rattache au style troubadour puis au centre une villa avec une tour centrale de style expressif. (Coll. Patrimoine Normand)
Villers-sur-mer vers 1900. Devenue une station balnéaire de renom à la suite de Deauville et de Trouville, elle accueille la bonne société et voit aussi fleurir des constructions typiques de la côte telles les maisons situées à gauche sur le front de mer. (Coll. Patrimoine Normand) |
Dans nos précédents articles, nous avions vu l’essor du tourisme et des stations balnéaires en Normandie mais une autre particularité de cette période est aussi la naissance d’une architecture propre à ces sites.
Un vaste chantier
La Normandie s’éveille au tourisme balnéaire dans la seconde moitié du XIXe siècle. Les classes aisées de la capitale peuvent dès 1863 rejoindre Trouville grâce au chemin de fer voulu et édifié selon la volonté du duc de Morny, demi-frère de Napoléon III. Dans le cadre d’une exploitation immobilière évoquée dans nos précédents articles, les marais qui se situent à côté de la Touques servent de base de départ pour l’extension de Deauville. Ainsi le Second Empire transforme Trouville dans un mouvement d’urbanisation accéléré. En quelques années, le visage de la ville est transfiguré. En recevant, l’aristocratie d’Empire en villégiature ainsi que la bourgeoisie ouverte aux dernières modes artistiques, la ville et plus généralement la Côte Fleurie va servir de terreau pour la construction de villas recevant pour la saison estivale leurs riches et mécènes propriétaires. Ainsi de par leur positionnement géographique et leur attachement au pouvoir en place, Trouville et Deauville forment le centre de la zone de développement de la Côte Fleurie car le mouvement urbanistique va également rayonner vers les autres cités environnantes comme Villers-sur-mer, Houlgate ou Cabourg. La côte se transforme alors durant toute la deuxième moitié du XIXe siècle en un vaste chantier ou chaque famille qui compte dans la bonne société de l’Empire se doit de posséder une habitation. Dès lors, la Côte Fleurie devient un champ d’expérimentation pour tous les architectes en vue. La richesse des constructions, l’inspiration artistique variée et l’excentricité de certaines réalisations font de ces villes des témoins obligées de la construction urbaine en France et plus particulièrement pour l’étude de la villégiature et des habitations d’appa..
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