Le film Guillaume le Conquérant. La haute stature physique du comédien Vincent Deniard fait de lui un interprète très convaincant de notre duc Guillaume. La coupe de cheveux est garantie d'époque. (© Thierry Georges Leprévost)
Le réalisateur Frédéric Compain vérifie le cadrage. (© Thierry Georges Leprévost) |
À plusieurs reprises, une équipe de télévision est venue en Normandie pour réaliser un documentaire-fiction de 90 minutes autour du personnage de Guillaume le Conquérant. Juste hommage de la chaîne Arte au plus grand de nos ducs.
Le réalisateur Frédéric Compain est partout à la fois : à flanc de coteau pour donner ses dernières instructions au cadreur, cent mètres plus haut où il contrôle les dialogues entre Guillaume et Harold, cent mètres plus bas pour diriger acteurs et figurants de la bataille de Hastings. À la télé, chacun connaît son rôle. Il n’y a pas de temps à perdre. Par chance, le ciel est bleu et le site féérique.
« C’est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D’argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c’est un petit val qui mousse de rayons. »
Comment ne pas penser ici au chef d’œuvre d’Arthur Rimbaud, Le Dormeur du Val ? La rivière, c’est la Seulles, avec l’église d’Amblie en toile de fond. De montagne, point, mais plus modestement les légers plissements du Bessin où le cours d’eau s’est frayé un passage. Qu’on se rassure, même si la guerre y tient sa place, la suite est moins tragique que dans le sonnet rimbaldien, et les morts de cinéma se relèvent à la fin. Sous le soleil printanier, on enregistre des scènes d’un prochain docu-fiction, à deux pas du tumulus de Colombiers-sur-Seulles. C’est aussi l’occasion de réaliser les effets spéciaux sur fond de toile verte unie, ce qui permettra ensuite de procéder par informatique à des incrustations d’images ; une méthode utilisée notamment pour présenter la météo à la télévi...
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