Il n’y a rien de plus gracieux que le bonnet du « Bois d’Embourg, à trois lieues de Rouen ». Celui-ci, tiré de l’album de Lanté et Gatine (planche n° 32), nous montre un de ces bonnets porté « par une jeune personne qui (…) avait environ quatorze ans ». (© Coll. Patrimoine Normand)
Nous avons découvert, dans le précédent numéro, le superbe bonnet cauchois centré autour d’Yvetot, rapprochons nous maintenant de Rouen.
Avec ses allures de hennin, le « Pierrot » d’Yvetot est devenu emblématique du Pays de Caux. Mais Yvetot, « capitale » d’un mythique « royaume »1 n’est-elle pas le cœur de ce Pays de Caux, bastion des traditions de la Normandie située « de l’autre côté de l’eau » ?2 Cependant, le bonnet cauchois n’est pas le seul représenté au « nord de l’eau ». À Rouen, au Havre, à Dieppe, à Fécamp, à Saint-Valéry, il y avait des bonnets bien caractéristiques comme nous le verrons dans de futurs numéros. Mais le bonnet de Rouen, un bavolet, se distingue aussi très nettement des bonnets situés aux alentours de la grande cité normande qui fut la seconde ville du royaume.
À l’est de Rouen, au cœur du pays situé entre le Robec et l’Andelle, le Bois d’Ennebourg n’est plus qu’un petit village entre Darnétal et Fleury-sur-Andelle, il se caractérisait par un bonnet particulièrement gracieux. Comme pour le bonnet cauchois, nous avons ici un bonnet de soie brodée, de couleur bleue sur l’exemple fourni par l’illus....
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