Place du Vieux-Marché à Rouen. L'emplacement du bûcher. (© Stéphane William Gondoin)
Vue d'artiste, en médaillon, de Jeanne (ou Claude) des Armoises (vers 1871, château de Jaulny). (DR) |
Quelques années après le bûcher de Rouen, apparaît dans l'est de la France une jeune femme qui se fait appeler Chaude et qui prétend être Jeanne d'Arc. La Pucelle a-t-elle pu échapper au sort sinistre qui lui était promis ? De quoi lancer une rumeur qui perdure encore de nos jours. Et pourtant...
L'étrange affaire de la « Jeanne des Armoises » débute en l'an 1436. Qu'il nous soit permis ici, bien que très en dehors de notre cadre géographique habituel, de retracer les grandes lignes de la carrière de cette femme étonnante. Le 20 mai 1436 donc, un clerc de Metz consigne dans sa chronique que « vint la Pucelle Jehanne qui avoit esté en France […] et se faisoit appeler Claude […] et fu recongneu par plusiours enseignes pour la Pucelle Jehanne de France, qui amoinnat sacrer le roy Charles à Reims. » Dans une version ultérieure de sa chronique, ce même clerc parlera d'une « jeune fille, laquelle se disoit la Pucelle de France, et juant tellement son personnage que plusieurs en furent abusez. »
Le masque tombe
En attendant que l'on se rende compte de la supercherie – car supercherie il y a -, la nouvelle du « retour de Jeanne » se répand comme une traînée de poudre. Au point qu'à Arles, bien loin de la Lorraine, deux hommes parient le 27 juin 1436 devant notaire sur la réalité de la mort de Jeanne. Cette Claude/Jeanne se fait notamment reconnaître par deux indivi...
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DOSSIER « JEANNE D'ARC ET LA NORMANDIE » (17 pages) :
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