Guy de Maupassant. 1850-1893. (© Guillaume Néel).
Pour paraphraser un tigre fameux, la Normandie est une terre des plus fertiles ; on y plante des bons mots et il y pousse des écrivains. Et des écrivains de talent ! Jugez plutôt : Barbey d'Aurevilly, Flaubert, Tocqueville... et bien sûr notre bel ami Maupassant. Ce Guy-là, ce n'est pas de la miniature : un intello certes, mais aussi un colosse au caractère bien trempé, un sportif qu'il ne fait pas toujours bon contrarier. Il guerroie contre les Prussiens en 1870, puis travaille dans la fonction publique, rédigeant le soir venu ses premières œuvres. Réputé pour sa vie un brin dissolue, on lui diagnostique la syphilis. Loin de s'en alarmer, il écrit à l'un de ses amis : « J'ai la grande vérole, enfin, la vraie, pas la misérable chaude-pisse […] la grande vérole celle dont est mort François Ier. » Cette maladie redoutable et le surmenage finissent par triompher de sa santé mentale. Dans Le Horla, conte fantastique qui emmène aux portes de la folie, on sent bien cette raison qui défaille. Maupassant s'éteint à l'asile le 6 juillet 1893.
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