Elizabeth Castle, construit sur une île pour défendre Saint-Hélier. (© Matt Porteous)
Corbière Point, l'un des plus fantastiques sites naturels de l'île. (© Danny Evans) |
Un jour où il était encore président de la Deuxième République, Louis-Napoléon Bonaparte avait négligemment laissé entendre à Victor Hugo que, si l’occasion se présentait, il lui confierait le portefeuille de ministre de l’Instruction publique. Mais lors du coup d’État du 2 décembre 1851, le futur Napoléon III oublia complètement cette vague promesse. Et Victor Hugo décida immédiatement d’entrer dans l’opposition. Au point que sa tête fut mise à prix et qu’il décida de venir s’exiler en « Anglo-Normandie »…
En réalité, le 11 décembre de 1851, après avoir réussi à quitter la France muni de faux papiers au nom de Jacques-Firmin Lanvin, ouvrier typographe, Hugo pensait pouvoir s’installer paisiblement à Bruxelles, avec sa chère maîtresse Juliette Drouet, dans un vaste appartement, place de l’Hôtel-de-Ville où il allait pouvoir écrire un terrible pamphlet, « Napoléon le Petit », à la honte de l’usurpateur qui l’avait méprisé.
De Bruxelles à Saint-Hélier
Mais quand on apprit que le livre, une machine infernale destinée à briser les canons, allait paraître à Londres à la fin de Juillet de 1852, Charles de Brouckère, le bourgmestre de Bruxelles, était venu frapper à la porte de l’écrivain. Poliment mais fermement, il lui avait fait comprendre que le roi Léopold Ier, malgré toute l'admiration qu'il avait pour lui, ne pouvait tolérer qu'un Fran...
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DOSSIER « ESCAPADE À JERSEY & GUERNESEY » (17 pages) :
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