L'île d'Herm, comme une émeraude déposée sur les eaux turquoises de la Manche. (© Jonathan Watson)
Dans la campagne de Herm. (© Chris George – States of Guernsey) |
C'est la plus petite des îles Anglo-Normandes qui soit accessible au public, mais pas la moins attachante. Épargnée par la pollution et la circulation automobile, Herm est l'un de ces endroits où l'on se sent comme hors du temps, où l'on éprouve l'étrange impression de vivre une parenthèse, d'échapper, l'espace de quelques instants, à la modernité parfois pesante de notre siècle. Coupez smartphones et montres connectées et rendez-vous à bord du ferry qui s'apprête à quitter Saint-Pierre-Port.
Lors de la visite complète de l'île de Guernesey, ma guide, Anne-Marie Cluett, m'avait prévenu : « Ah ! Tu vas jeudi à Herm ? C'est un endroit magique, magnifique. Nous autres, gens d'ici, nous adorons y passer quelques heures le dimanche. Comment expliquer ? C'est dépaysant, étonnant. Prépare-toi à un choc. » Et le moins que je puisse dire, c'est qu'elle ne m'avait pas menti, Anne-Marie. Ce choc dont elle m'avait parlé, je l'ai ressenti dès le pied posé en contrebas de l'escalier blanc de Herm Harbour.
Le pied marin
L'île d'Herm paraît omniprésente lorsque l'on se trouve à Saint-Pierre-Port, capitale de Guernesey. Que l'on flâne sur les pelouses en pente douce de Candie Gardens ou au sommet des vieux remparts de Castle Cornet, ce gros caillou recouvert d'une toison verte ferme l'horizon, verrouille la vaste baie cristalline où mouillent régulièrement d'immenses paquebots blancs. Victor Hugo jouissait également de cette vue imprenable sur l'île d'Herm, depuis la verrière du dernier étage de sa maison de Hauteville Street. Là, face à ce panorama grandiose, il puisa l'inspiration pour de multiples scènes de ses Travailleurs de la mer, spécialement pour cette régate entre Saint-Sampson et Herm, rempor...
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