Vue générale du chantier. La grande forge est bien dégagée, le mur peint protégé par des bâches. On voit à droite la grande forge, à gauche les deux petites forges (celle du XIIe en bas, celle du XVe en haut). En bas à gauche, la maison du XIVe siècle. (© Inrap).
Restitution de l’activité de la grande forge au début du XVIe siècle. (© Inrap). |
En 2004, les travaux de la salle des remparts du musée de Normandie mettaient au jour les vestiges d’une importante activité métallurgique dans l’enceinte castrale. Dix ans après, l’interprétation exhaustive des découvertes fait l’objet d’un livre - intitulé Forges & écurie au château de Caen - du plus haut intérêt archéologique.
Les sceptiques avaient avancé qu’il n’y avait plus rien à découvrir au château de Caen ! Les faits battent en brèche leurs affirmations : outre une maison d’habitation du XIVe siècle, on y a trouvé les preuves de l’exploitation d’une carrière de pierres souterraine au XIe, qui a peut-être duré jusqu’au XIIe. Et l’on sait désormais qu’à deux pas de l’Échiquier, une forge rectangulaire de 33 m2 existait à l’époque ducale, dès la fin du XIIe, et que cette activité métallurgique allait se poursuivre trois siècles durant, en quatre sites successifs ! Ce passé a fort heureusement été préservé par la construction au XVIe siècle de la terrasse d’artillerie.
Forgerons et chevaux
Au XIVe siècle, on démolit la première forge pour en construire une autre de 160 m2 ! Munie de deux entrées et de plusieurs foyers posés au niveau du sol, elle est dotée d’un bas-côté où l’on entreposait la matière première et le combustible. Ses dimensions et son équipement en font une véritable petite entreprise militaire. Au sud, une zone est réservée à la maréchalerie ; les chevaux peuvent y être entravés si besoin est. On élabore dans ces forges des clous et fers à cheval, des roues de charrois, mais aussi des pointes de flèches et de lances, des carreaux d’ar...
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