La « mère Poulard ». 1851-1931. (© Guillaume Néel).
Emblématique de notre cuisine régionale, la « mère Poulard » n'est pourtant pas normande : c'est à Nevers qu'elle voit pour la première fois la lumière du jour. Elle entre fort jeune au service d'un certain Édouard Corroyer, architecte chargé, dans les années 70 du XIXe siècle, de restaurer l'abbaye du Mont-Saint-Michel. Elle suit donc son patron aux confins de la Normandie et y rencontre l'amour : elle épouse en 1873 le sémillant Victor Poulard, accessoirement fils du boulanger du Mont. Le couple décide de lancer une petite affaire et ouvre une gargote au pied de la Merveille. Madame met au point une recette d'omelette mousseuse à souhait, qui permet de rassasier les pèlerins affamés se présentant à toute heure. La notoriété croissante du Mont attire bientôt les touristes et la réputation de l'auberge s'accroît. Il faut dire que l'on y reçoit très bien les visiteurs. Rien à voir avec cette « vieille aubergiste bistre » qui « a trouvé moyen de me faire manger du poisson pourri au milieu de la mer », vilipendée par Victor Hugo en 1836 !
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