Quelques-uns des mors de la forge. On retrouve les mêmes, légendés, dans le traité de Jehan de Feschal. À droite : « A cheval de très dure bouche ». À sa gauche, ce monogramme répétitif n’a pas encore été identifié. (© Thierry Georges Leprévost)
Le château de Caen en 2005, lors des fouilles qui ont précédé la construction de la salle du rempart. Les vestiges de la forge se situent au premier plan, les dessins de mors protégés par la bâche. (© Thierry Georges Leprévost) |
Le succès de nos chevaux aux Jeux Olympiques de Rio de Janeiro est l’aboutissement d’une longue pratique de l’élevage équin qui prend sa source à l’époque du duché de Normandie. Depuis, ce savoir-faire n’a jamais cessé d’évoluer. L’avènement de la Renaissance a eu des répercussions sur notre approche du cheval, ainsi que l’ont montré de récentes fouilles au château de Caen.
Au Moyen Âge, le cheval est avant tout un auxiliaire de la guerre : il porte les combattants, leurs écuyers, leur matériel et leurs bagages. Le prestige n’en est pas exclu : un beau palefroi ou un fier destrier se distinguent aisément du simple roncin, mais la cavalerie est d’abord utilitaire. Pour autant, l’outil équin coûte cher et, si l’on n’est guère tendre avec lui à l’entraînement ou au combat, on évite de porter atteinte à sa vie : s’emparer d’un seigneur donne lieu à rançon ; s’emparer d’un bon cheval constitue une bonne affaire, dont on jouit immédiatement.
Sa meilleure expression est bien évidemment le chevalier, dont le règne s’étend du XIe siècle au milieu du XIVe. La guerre de Cent Ans changera le cours des choses, par l’apparition d’une autre façon de se battre. L’utilisation de l’archerie et de troupes mercenaires va venir à bout de la caste chevaleresque, dont la bataille de Crécy marque une étape décisi...
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