La dépose des vitraux, première étape du chantier de restauration. (© Atelier Gwen Glass)
Gwendoline Guillou. Le peintre-verrier restaurateur doit retrouver la nuance de tons la plus proche de celle utilisée sur le vitrail d'origine. (© Atelier Gwen Glass) |
Pour le croyant ou le simple visiteur, observer les vitraux d'une église revient à suivre un chemin complexe et coloré de lumière et de foi. Mais s’est-on jamais vraiment demandé comment ces fragiles panneaux de verre parviennent à résister aux ravages du temps ? Façonnés par des maîtres-verriers à la fois techniciens et peintres, ils ont un jour ou l’autre besoin qu’un passionné se penche à leur chevet pour leur rendre des couleurs et panser leurs blessures.
Gwendoline Guillou fait partie de ces peintres-verriers restaurateurs. Formée pendant huit ans dans le prestigieux atelier de Vincent Jaillette, au Neubourg, Meilleur Ouvrier de France comme son maître, elle nous a accueillie dans son atelier de Plasnes, près de Bernay, où elle restaurait des vitraux provenant de l’église Notre-Dame de Trouville-la-Haule.
Le chantier de Trouville-la-Haule
Au XIe siècle, la paroisse de Trouville-la-Haule appartenait à l’abbaye de Jumièges, qui y fit construire une grange dîmière ou « haule ». L’église comporte peu de mobilier ancien. Elle se distingue toutefois pour ses graffiti de marins, que Geneviève Fagoo, l’épouse du diacre, nous a fait découvrir. La commune prend grand soin de cet édifice, restauré en plusieurs étapes depuis 2012. Les municipalités précédentes avaient envisagé une restauration, sans mener le projet à bien. Madame Évelyne Desmarais, maire du village depuis 2008, a pris avec son équipe le problème à bras-le-corps, réalisant coup sur coup des travaux impor...
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