Vestiges du château à motte du Plessis. Sous la tour médiévale du Plessis, toujours soigneusement gardée depuis le XIe siècle. (© Stéphane William Gondoin)
Les vestiges de l’allée couverte située au sommet du mont Castre, témoins d’une présence humaine dans le secteur remontant au Néolithique. (© Stéphane William Gondoin) |
Née le 1er janvier 1965 de la fusion des villages du Plessis et de Lastelle, cette commune du Cotentin occupe une position privilégiée entre marécages et contreforts du mont Castre. Les hommes ne s’y sont pas trompés et se sont installés dans ces parages depuis la nuit des temps. Petits rappels historiques avant de partir à la découverte du patrimoine local et d’une zone naturelle à préserver.
Un peu d’étymologie pour commencer. Plessis est la forme moderne de l’ancien français plaisseis, qui désigne à l’origine un espace quelconque, jardin, champ ou forêt, entouré de haies tressées ou de palissades. Un « domaine » (manere en latin, entendre par là un domaine agricole) est attesté en ce lieu dès 1080, dans une charte de Guillaume le Conquérant confirmant les titres de propriété de l’abbaye voisine de Lessay, fondée un quart de siècle plus tôt. Dans ce même document apparaît une « route traversant le bosquet depuis Astella jusqu’à l’épine [spina dans le texte original, qui désigne peut-être l’arête rocheuse formée par l’éminence voisine] du mont Castre. » Astella, qui se transformera au fil du temps en Lastelle, signifie « copeau », « planchette », sans que nous sachions la raison pour laquelle ce terme s’est ancré dans la toponymie locale.
Dans la nuit des temps
On trouve sur et autour du mont Castre des témoignages de la civilisation néolithique (6000 av. J.-C. - 2000 av. J.-C.), à commencer par les débris de l’allée couverte qui subsistent à son sommet. Un dépôt de haches à douille de l’âge du bronze (2000 av. J.-C. - 800 av. J.-C.) a par ailleurs été exhumé des marais à Marché...
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