Statue de Du Guesclin au centre de la place Saint-Martin, à Caen. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)
Le monument commémoratif de la bataille de Formigny. (© Stéphane William Gondoin) |
Avant que d’étranges vents ne s’engouffrent dans notre Histoire pour anathématiser telle ou telle figure de notre passé, il était courant de dresser sur les places de nos villes ou sur les lieux d’événements importants des groupes sculptés monumentaux. On passait alors commande à des artistes spécialisés dans la réalisation de ce type de travail.
Ils se nommaient Jules Roulleau (célèbre pour son hallucinante statue de Jeanne d’Arc, à Chinon), Vital Gabriel Dubray (le Napoléon de Rouen) ou encore Emmanuel Frémiet (l’Archange doré coiffant la flèche de l’abbatiale du Mont-Saint-Michel). On trouvait aussi parmi les artistes de ce courant épique plusieurs Normands, à l’image du Dieppois Eugène Bénet (1863-1940, auteur d’un magistral Poilu que l’on retrouve sur plusieurs centaines de monuments aux morts de France), du Briquebétais Armand Le Véel (1821-1905, le Napoléon de Cherbourg) ou d’Arthur-Jacques Le Duc, né le 27 mars 1848 en la commune de Torigni-sur-Vire, dans le département de la Manche.
Du droit à l’art
Le père de ce dernier, Charles, tient alors l’étude notariale de la commune, qu’il vend la même année pour aller vivre avec femme et bébé à Caen. C’est donc dans la préfecture du Calvados qu’Arthur passe son enfance et sa jeunesse. Il y mène de brillantes études au Lycée impérial, puis y entame un cursus en droit, sans doute pou...
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