Les raids vikings visent également à s’emparer de captifs pour les revendre sur les marchés aux esclaves de Scandinavie. Le reliquaire, par Henri-George Charrier. (© Musée de Normandie – Caen)
« Une attaque menée par des païens dévasta terriblement l’église de Dieu sur l’île de Lindisfarne et la soumit au pillage et au carnage. » Ces quelques mots consignés dans la Chronique anglo-saxonne pour l’année 793, marquent l’apparition violente des Vikings en Europe de l’Ouest. Ce n’est nullement par hasard s’ils prennent un monastère pour cible.
Dans la première moitié du XIIe siècle, le moine Siméon de Durham nous donne un récit plus circonstancié de ce coup de main passé à la postérité. Malgré son caractère tardif, son texte reflète bien ce à quoi ressemble un strandhögg mené par les Vikings, trois cents ans plus tôt. Il nous en expose par ailleurs clairement les buts : « Les païens des régions du Nord, écrit-il, arrivèrent en Grande-Bretagne sur leurs navires, tels des frelons piquants. Ils envahirent la contrée dans toutes les directions, comme des loups féroces, pillant, déchirant, tuant non seulement les moutons et les bœufs, mais aussi les prêtres et les clercs, les communautés de moines et de nonnes. Ils arrivèrent, comme nous l’avons dit précédemment, devant l’église de Lindisfarne et après de terribles ravages laissèrent tout dévasté. Ils foulèrent de leurs pieds impurs les saints lieux, renversèrent les autels et dérobèrent tous les trésors. Ils tuè...
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