Le couronnement de Charlemagne empereur en l’an 800, marqua l’apogée de la dynastie carolingienne. Gravure de Charles Rochussen, 1878-1880. (Achat en 1881 - © Rijksmuseum d’Amsterdam - Domaine public - www.rijksmuseum.nl)
Dès la seconde moitié du VIIe siècle, les souverains mérovingiens ont perdu leur autorité au profit d’officiers royaux, les maires du palais. Parmi ceux-ci, les membres de la dynastie des Pippinides occupent le devant de la scène, forts du soutien d’une Église puissante. Grâce à son maillage d’évêchés, de monastères et de paroisses, celle-ci forme la seule structure administrative permanente capable d’encadrer une société à coloration chrétienne croissante.
La future Normandie se retrouve marginalisée dans le royaume des Francs de Pépin le Bref (751-768), et plus encore dans l’empire de son fils, le redoutable Charlemagne (768-814). Au début du IXe siècle, après une série de conflits d’une violence inouïe, particulièrement en Saxe, celui-ci règne sans partage depuis l’Atlantique jusqu’à la Bavière, et de la mer du Nord jusqu’à l’Italie centrale et aux Pyrénées. Les centres de pouvoir, autrefois fixés à Paris, Orléans, Soissons ou Reims, ont maintenant glissé en direction de l’est, plus particulièrement vers la vallée du Rhin et la nouvelle capitale d’Aix-la-Chapelle. Rouen en est éloigné et l’on a plutôt tendance à reléguer dans les monastères de sa province les indésirables de la scène politique. Ainsi le duc Tassilon de Bavière et son fils Théodon, contraints de recevoir la tonsure à Jumièges en 788. Tel père, tel fils : en 751, Pépin le Bref avait déjà expédié méditer derrière les murs de Fonte...
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