Dumas annonçait de façon prémonitoire le succès de Trouville. Bains de Trouville, Louis Moulin, 1865. (© Musée Villa Montebello, Trouville-sur-Mer)
Photographes, peintres, écrivains du XIXe siècle et de la Belle Époque se laissent volontiers emporter par le raz-de-marée d’enthousiasme qui soulève les foules pour les amener jusqu’aux rivages de la Manche. De Guy de Maupassant à Marcel Proust, de Paul Huet à Eugène Boudin, de Gustave Le Gray aux frères Neurdein, tous se sont efforcés, à leur manière, de restituer les ambiances des bords de mer et des cités balnéaires.
En juillet 1831, un grand gaillard à la peau mate et aux cheveux crépus, débarque sur le port du Havre par le bateau en provenance de Rouen, une élégante dame pendue à son bras. Le voyage n’a pas été des plus reposants : « À cette époque », écrira-t-il bien plus tard dans ses Mémoires, « on mettait encore quatorze heures à aller de Paris à Rouen en diligence, et dix heures à aller de Rouen au Havre en bateau. » Une véritable odyssée ! Une fois en ville, notre voyageur s’enquiert « d’un endroit où passer un mois ou six semaines ; je demandai un village, un coin, un trou, pourvu qu’il fût au bord de la mer ; on me nomma Sainte-Adresse et Trou...
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Dossier « Plages de Normandie » (17 pages) :
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