Tour maîtresse du château de Chambois. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)
Donjon de Chambois, l’un des derniers construits à l'époque romane. Chef-d’œuvre de l’architecture anglo-normande édifié dans les années 1180 par un compagnon d’Henri II Plantagenêt.
C'est une énorme tour rectangulaire plantée au milieu d'un tapis de verdure, érigée ici dans les années 1170-1180 par le sire Guillaume de Mandeville. En ce temps là, Henri II Plantagenêt régnait des frontières de l'Écosse à l'Aquitaine : la Normandie était à la fois à l'origine et au cœur de son immense empire. La tour maîtresse de Chambois est une sorte de trait d'union entre les architectures castrales des deux rives de la Manche, une fille d'Angleterre poussée en terre normande. Elle ressemble d'ailleurs par plus d'un point à la tour maîtresse de Rochester, d'une cinquantaine d'année son aînée. Avec ses 26 m de hauteur, ses 25 m de longueur pour une largeur de 15 m, elle affiche de belles dimensions. Le rez-de-chaussée, seulement éclairé par des fentes de jour, servait sans doute à l'habitation puisqu'il est doté d'une large cheminée. Au premier niveau, on trouvait peut-être une grande salle commune à vocation festive et administrative, chauffée par une cheminée et éclairée par de larges baies géminées. Ici le seigneur recevait ses hôtes pour d'interminables banquets ; ici le seigneur exerçait son pouvoir. Le second niveau était pour sa part certainement à vocation purement résidentielle.
Intérieur du donjon de Chambois. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)
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