Découverte archéologique au palais de justice de Rouen. (© Stéphane William Gondoin)
Qui sait, aujourd’hui, qu’à quelques mètres à l’ouest de la crypte archéologique de la cour du palais de justice, demeurent enterrés les vestiges d’un autre édifice roman en pierre, injustement ignoré et encore trop peu étudié ? C'est à l'occasion d'une vérification récente de son état de conservation qu'un nouvel examen de ses maçonneries a pu être réalisé.
En 1976, la restauration du palais de justice de Rouen, durement touché par des bombardements lors de la Seconde Guerre mondiale, prend fin. Le chantier, qui s’est déroulé sur trois décennies, s’achève par la réfection du pavage de la cour. L’engin chargé de niveler le sol s’interrompt rapidement : il a en effet percé la voûte d’une cave, dont on ignorait l’existence. La structure, située au centre de la cour, est ancienne : elle est cependant perçue d’emblée comme un danger pour le passage des véhicules. La première décision est donc de vérifier, par le biais de sondages, s’il n’existe pas à proximité d’autres cavités du même type. Ces investigations aboutissent à la découverte d’une autre construction que l’on s’empresse cette fois de dégager en totalité : elle impressionne par son architecture et son décor extérieur, qui permettent de la dater des environs de 1100. Ces vestiges ont été mis au jour dans un secteur de la ville connu pour avoir abrité, au Moyen Âge, le quartier juif de Rouen. À la fin des années 1970, les cher...
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