L’Epte, frontière mythique entre les terres des rois de France et le duché de Normandie. (© Stéphane William Gondoin) ; Vitrail de l’église Notre-Dame de Saint-Clair-sur-Epte. Accord de 911. à gauche, Charles le Simple, à droite, Rollon. (© Patrimoine Normand)
Il était une fois une contrée du nord-ouest de la Gaule, au milieu duquel coulait un affluent de la Seine, l’Epte. Au cœur du Moyen Âge, les caprices de l’Histoire et les petits arrangements entre les hommes transformèrent ce paisible cours d’eau en une frontière hermétique séparant deux États antagonistes : sur la rive gauche, le domaine royal, soumis à l’autorité des souverains francs, carolingiens d’abord, capétiens ensuite ; sur la rive droite, le puissant duché de Normandie, appelé à étendre sa domination du nord de l’Angleterre jusqu’aux Pyrénées.
C’est ici même, sur les bords de cette rivière, qu’a débuté l’épopée normande par un jour de l’année 911, lorsque le chef viking Rollon reçut, des mains du roi des Francs Charles le Simple, « la terre qui avait été convenue, [… ] de l’Epte jusqu’à la mer. » Cette rencontre mythique marque la naissance d’une principauté dominée par les Scandinaves et ouvre pour le Vexin une ère nouvelle.
Aux origines de la partition
Le Vexin doit son nom aux Véliocasses, un peuple gaulois installé à l’âge du fer principalement dans les méandres de la rive nord de la Seine, depuis sa confluence avec l’Oise jusqu’aux parages de la presqu’île de Jumièges. Ils partagent des frontières avec plusieurs autres tribus celtiques : Caleti du pays de Caux, Ambiani de la région d’Amiens, Bello...
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Dossier « Véxin » (16 pages) :
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