La Veules, toute alanguie devant une chaumière normande. (Photo Alexandre Vernon © Patrimoine Normand.)
Arrivée à Veules-les-Roses. (Photo Alexandre Vernon © Patrimoine Normand.) |
Une si petite valleuse, pleine de charme discret, bruissante de lumières, chatoyante et fantasque, qui s’ouvre sans complexe entre les hautes falaises de la Côte d’Albâtre… et voici Veules-les-Roses, un village authentique sur la Manche où le temps semble s’être arrêté de tourner. Un si petit fleuve, le plus petit de France, long de 1,150 km… qui traverse en souriant depuis des siècles cette valleuse, sautant, gambadant comme un gamin entre les maisons endormies et les moulins. Si petit, si joli, tel est ce coin du pays de Caux, avec au bout cette plage de galets où des goélands criards volent au-dessus de la mer… infinie. Quelle quiétude de vie !
Un rêve d’aventure
Dans ce bourg au parfum quelque peu suranné, il n’y a qu’à se laisser conduire par ce fleuve minuscule, mais non sans caractère, de marcher en rêvant, allant de découverte en découverte. D’abord à partir de ces cressonnières d’un vert profond où l’eau est si claire qu’on s’y mire dedans. C’est là que la Veules sourd d’une modeste côte et s’étale aussitôt en un vaste plan d’eau dans lequel croit le cresson de fontaine. Aurait-elle eu à ce moment-là des idées de grandeur ? Ah ! Si la Veules avait voulu… Au lieu de courir droit sur la mer comme une écervelée, elle aurait pu par exemple vagabonder à travers le pays de Caux et rejoindre la Seine. Elle aurait pu alors tracer une nouvelle frontière pour le duché de Normandie. Et l’Histoire en aurait été toute chamboulée. Mais non. Toute frétillante, de cascadelle en cascadelle, elle file en gazouillant sans réfléchir en direction de la grande Verte qui l’engloutira d’un trait. Mais sans doute rêvait-elle de fabuleux voyages et d’aven...
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