Au fil de l'Andelle. (Photo Alexandre Vernon © Patrimoine Normand.)
Ruines d’une cathédrale industrielle, l’usine Levasseur. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand.) |
En plein cœur du Vexin normand coule une rivière fraîche et chantante, l’Andelle, dont les eaux sont des eaux de mémoire. Tout en gazouillant, elles racontent les hauts faits des fiers Normands qui jadis venaient se reposer sur ses rives, les luttes sanglantes qui se sont déroulées dans cette vallée pour sa possession, les amours sublimes de jeunes princes et belles princesses d’antan... Car le temps n’a pas prise sur cette rivière si sereine qui reflète tant d’images du passé. Nous avons musardé dans cette verdoyante vallée de l’Andelle en remontant son cours limpide, et par là même en remontant le cours de l’histoire à partir du lieu où elle se jette dans la Seine. Et nous avons découvert bien des merveilles cachées dans les massifs de verdure, bien des splendeurs oubliées qui défient encore aujourd’hui la vanité de l’homme et les morsures du temps.
L’Andelle, toujours souriante, rejoint la Seine en aval d’Amfreville-sous-les-Monts dans une boucle au paysage grandiose frissonnant de verdure et de multiples plans d’eau dans lesquels se mirent des nuages fantasques. Un décor idyllique tel que les aimaient les peintres de l’école de Rouen, les Malet, Dubourg, Pinchon, et tant d’autres...
En amont, la Seine se sépare en deux avec d’un côté la Grande Écluse, un ouvrage impressionnant de 220 mètres de long pouvant contenir six péniches, et de l’autre le barrage hydroélectrique de Poses qui coupe le fleuve en des chutes d’eau assourdissantes. Une passerelle pour piétons permet d’aller d’une rive à l’autre, de Seine-Maritime à l’Eure, survolant ce qu’il est convenu d’appeler la pièce maîtresse de l’équipement fluvial de la Sei...
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