Château de Vendeuvre. Façade arrière du château et jardin classique avec topiaires et l'hôte privilégié du miroir d’eau. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand.)
|
Connu pour ses miniatures, Vendeuvre c’est aussi un parc savamment organisé autour de jardins d’eau « surprises ».
Dès le Haut Moyen Âge, un village existait au bord de la Dives sur le tracé d’une voie romaine. Le nom de Vendeuvre vient du gaulois Vindos (blanc) et briga (« mont » ou « agglomération ») (Vendevre, en 1195). À cette époque, une place forte commande le pont sur la Dives, la baronnie de Vendeuvre relevant du fief de Crèvecœur. Un peu plus tard, Julien de Paulmier, Vicomte de Falaise et médecin du roi Charles IX, devenu, en 1685, seigneur de Vendeuvre, habite le vieux manoir et y reçoit l’élite protestante et intellectuelle de son temps, Clément Marot, entre autres. S’y succèdent ensuite plusieurs familles s’illustrant, tant par leur bravoure que par leur notabilité. En 1675, Vendeuvre est aux mains des Beaurepaire de Louvagnie. Issue de cette famille, et héritière du domaine, Jeanne-Gabrielle apporte en dot en 1739 à Alexandre le Forestier d’Osseville, la seigneurie de Vendeuvre. De cette union fut créée, de père en fils, propriétaire du domaine jusqu’à nos jours, la noble lignée des Vendeuvre.
Disposant de revenus importants, Alexandre, alors ingénieur du roi, y entreprend de grands travaux. Il déplace de 800 mètres le village et fait construire de 1750 à 1752 sur les plans de J.F. Blondel, le château actuel, abandonnant ainsi le vieux manoir des Paulmier, jugé inconfortable et trop humide. Agréé par Alexandre de Vendeuvre, le plan d’architecture extérieur de cette nouvelle « maison des champs » sans ostentation s’inspire du style Régence. La sobre ordonnance des façades est adoucie par le couvrement cintré des baies, l’enroulement des volées d’escaliers et les ornements sculptés (on y remarque la marguerite, fleur préférée de Jeanne-Gabrielle).
Au XVIIIe siècle, un jardin « à la française », emprunte, comme aujourd’hui, l’axe des façades principales. L’orangerie est reconstruite en 1785 en pendant des écuries. En même temps se crée un « jardin d’utilité » dans l’axe laté...
Il vous reste 92 % de cet article à lire.
PRATIQUE
|
ABONNEZ-VOUS À NOTRE NEWSLETTER :NOUS SUIVREPRATIQUE
|