La ferme Saint-Siméon. (Photo Karine Trotel Costedoat © Patrimoine Normand.)
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Cette célèbre auberge de Honfleur est considérée comme le berceau de l’Impressionnisme, avec Boudin, Jondking, Courbet.
À l’entrée d’Honfleur, en venant de Trouville, s’élève une magnifique bâtisse à colombages qui surplombe l’estuaire de la Seine et décline fièrement son identité à la ville du Havre qui la regarde : Ferme Saint-Siméon. Au début du XIXe siècle, celle qui est devenue aujourd’hui un relais-château très prisé n’était qu’une ferme toute simple, dans une propriété de quatre hectares qui comprenait également une ancienne léproserie et une chapelle dédiée à Saint-Siméon. C’était « une vraie ferme, je vous l’atteste, et dans la plus ravissante situation du monde » écrit Alfred Delvau, journaliste au Figaro, en 1865, « pommiers de ci, poules de là, avec Manon, une ânesse noire et Toinette, une vache garelle ». En 1825, elle est achetée et transformée en auberge par Pierre-Louis Toutain dont la seule ambition est de satisfaire la clientèle locale. Il s’agit, essentiellement, de marins qui, entre deux recueillements, à la chapelle de Grâce située plus haut et la chapelle Saint-Siméon, s’arrêtent à l’auberge pour y boire son fameux flip, mélange de cidre et de calvados.
C’est la maîtresse des lieux, la mère Toutain, qui donne à l’auberge ses lettres de noblesse. Sa cuisine est fameuse et bon marché. Elle attire une clientèle sans le sou mais plus ra...
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