Canotage à Gennevilliers, en 1874. C’est le loisir favori de Maupassant dès qu’il en a les moyens et l’occasion. Huile sur toile d’Édouard Manet, 130.2 × 97.2 cm. (Collection H. O. Havemeyer, legs de Mme H. O. Havemeyer, 1929 - © The Metropolitan Museum of Art - Domaine public – metmuseum.org)
|
Voici donc le jeune Guy mis à la porte de son institution yvetotaise. Pas question cependant de le laisser déscolarisé, alors que pointe à l’horizon la perspective du baccalauréat. Sa mère l’inscrit donc incontinent au lycée Impérial de Rouen, aujourd’hui le très réputé lycée Pierre-Corneille.
Dans la métropole normande, comme il s’essaye à la poésie, Maupassant fait la connaissance du poète Louis Bouilhet (1821-1869), une célébrité à l’époque, qui le reçoit avec gentillesse et le prend en amitié. À propos de ce premier mentor, il écrira en 1882 : « Son œil large et bon, infiniment bon et perçant, s’allumait d’une petite lueur moqueuse et bienveillante. On y voyait distinctement cette ironie toujours en éveil, toujours aiguë, mais paternelle. » La disparition brutale de cet érudit de haut vol, professeur de lettres et conservateur à la bibliothèque de Rouen, met un terme prématuré à une relation s’annonçant prometteuse. On prête à Laure de Maupassant ces mots : « Si Bouilhet eût vécu, il eût fait de mon fils un poète. C’est Flaubert qui voulut en faire un romancier. »
premiers ébats
De retour à Étretat pour les vacances estivales de 1868, Guy profite des joies du bord de mer qu’il affectionne tellement. Et puis, de temps à autre, il y a ces repas dominicaux pris à l’auberge Aubourg, dans la commune voisine de Saint-Jouin, où l’on se rend à pied en jouant à saute-falaise et saute-valleuse. Et là, sur le pas de la porte de sa demeure normande, la belle Ernestine attend les cli...
Il vous reste 91 % de cet article à lire.
Dossier « Maupassant » (14 pages) :
PRATIQUE
|
ABONNEZ-VOUS À NOTRE NEWSLETTER :NOUS SUIVREPRATIQUE
|