Vue d’Étretat et de son littoral, au temps de la jeunesse de Maupassant. Paysage marin près de la côte, de Willem Antonie van Deventer, entre 1845 et 1880. Huile sur panneau, 45.5 × 34.5 cm. (M.N.T. Weddik-Lublink, legs Weddik - Arnhem - © Rijksmuseum d’Amsterdam - Domaine public -www.rijksmuseum.nl)
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« Le génie n’est que l’enfance retrouvée à volonté » écrivait en 1863 Charles Baudelaire, dans un essai consacré au peintre Constantin Guys. Ces quelques mots s’appliquent à merveille à Guy de Maupassant qui, durant l’ensemble de sa carrière littéraire, puisa une bonne partie de son inspiration dans les souvenirs de ses années de jeunesse et de formation.
Le 5 août 1850, vers les six heures du soir, le sieur Gustave de Maupassant, élégant châtelain de Miromesnil, frappe à la porte de la mairie de Tourville-sur-Arques un nourrisson dans les bras. À l’officier d’état civil, il déclare que son épouse, Laure de Maupassant, née Le Poittevin, a accouché une dizaine d’heures plus tôt dudit bambin, « lequel a reçu les prénoms de Henri, René, Albert, Guy. »
LES JEUNES ANNÉES
Issus de milieux privilégiés, mariés à Rouen le 9 novembre 1846, les jeunes époux ont inauguré leur vie conjugale par un voyage en Italie, avant de s’installer à Paris. En 1849, ils décidèrent de louer le château de Miromesnil, afin de passer les étés au frais près des côtes de la Manche. Dans une lettre datant de 1894 adressée au savant normand Henri Gadeau de Kerville, Laure, alors très éprouvée par la récente per...
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Dossier « Maupassant » (14 pages) :
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