Le phare de Gatteville. Ambiance magique à la nuit tombée. (© Stéphane William Gondoin)
Il était une fois un phare de granit planté sur un rocher du bout du monde, lancé à l’assaut du ciel par le génie des hommes. Depuis près de deux siècles, du crépuscule à l’aube, brille au sommet de cet imperturbable cyclope un oeil balayant l’horizon à des miles nautiques à la ronde. « Combien de marins, combien de capitaines », pour reprendre le premier vers du célèbre poème de Victor Hugo, croisant au large du dangereux raz de Barfleur, ont cherché son faisceau lumineux du regard en quête d’un cap à suivre pour parvenir à bon port ?
La nuit, encore, mais celle des temps cette fois-ci. Si aucune source écrite ne nous renseigne sur l’histoire de Gatteville avant le XIIe siècle, l’archéologie vient à la rescousse et éclaire - timidement - notre chemin dans un manteau de ténèbres. On a notamment mis au jour, tout près de l’anse de Roubary, un gisement lithique datant du Paléolithique inférieur. Les outils découverts, pointes, perçoirs, racloirs et autres couteaux de silex, sont rattachés par les préhistoriens au faciès industriel (façon dont les pièces sont travaillées) nommé Évenosien, remontant à environ 350 000-400 000 ans. Témoin d’une présence humaine plus récente, un dépôt contenant une trentaine de haches de l’âge du bronze (de 2300 à 800 av. J.-C.) a été exhumé par l’archéologue de l’INRAP Cyril Marcigny, au lieu-dit la Saline. Notons enfin que des sépultures chrétiennes d’époque mérovingienne, datant des VIe et VIIe siècles, trou...
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